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DE LA VIE EN GÉNÉRAL

mité ; et l’état neutre persiste en un point situé à une légère distance de la ligne médiane.

Lorsqu’on frotte l’un contre l’autre deux corps de nature quelconque, deux disques, par exemple, leurs courants s’activent, se combinent, et les deux corps n’en forment réellement qu’un seul, composé de deux parties extrêmes dans l’une desquelles domine le mouvement décomposant, tandis que dans l’autre le mouvement recomposant est le plus intense[1].

Si, dans cet état, les deux disques sont séparés brusquement, ils influencent différemment la sphère atmosphérique dans laquelle est suspendue une balle de sureau préalablement électrisée, et celle-ci est attirée par l’un et repoussée par l’autre.

Si les deux disques sont présentés au pendule sans être séparés, il ne se manifeste ni attraction ni répulsion, parce qu’alors les deux mouvements se font sensiblement équilibre et n’exercent sur les courants atmosphériques qu’une faible influence, balancée par celle de la boule de sureau.

Lorsqu’un corps bon conducteur et isolé est électrisé, c’est-à-dire lorsque l’activité de ses courants est portée au-dessus de la normale, cette activité est inappréciable dans la masse du corps où les deux courants contraires se font équilibre ; mais aux extrémités et à la surface, le défaut d’antagonisme, la résistance opposée par l’air, mauvais conducteur, au passage suffisamment actif du fluide

  1. Ce phénomène a une très-grande analogie avec celui qui caractérise l’accouplement et la fécondation.