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UN SEUL FLUIDE ÉLECTRIQUE

Les deux électricités dont l’existence a été supposée sont représentées : l’une, dite négative, par le courant décomposant, l’autre, nommée positive, par le courant recomposant.

Les corps dans lesquels le mouvement de composition l’emporte sur le mouvement contraire ont été dits électrisés positivement ; ceux dans lesquels domine le mouvement décomposant ont été considérés comme électrisés négativement[1]. Ces derniers sont souvent ceux dont la surface chagrinée favorise l’accumulation du fluide hydrogéné sur les aspérités, et, par suite, la décomposition de leur substance.

Un corps semble à l’état neutre lorsque ses deux courants contraires, faibles d’ailleurs, se font sensiblement équilibre. Mais cette neutralité n’est que relative : tel corps peut être à l’état neutre pour un sujet et très-électrisé pour un autre, selon que la résultante plus ou moins puissante des deux courants propres à chacun des observateurs échappe ou non à l’influence de ce corps.

Dans un corps électrisé, le courant positif ou composant domine à l’une des extrémités ; le courant négatif ou décomposant l’emporte à l’autre extré-


    les chauffe. L’eau, qui conduit très-bien à l’état liquide, est mauvais conducteur à l’état de glace sèche. Le verre pulvérisé et la fleur de soufre conduisent assez bien. (Ganot, Traité de physique, 12e édit., § 626.)

  1. C’est sans doute à leurs rôles dans ces deux mouvements que l’oxygène et l’hydrogène doivent leurs positions dans le tableau électrique des corps simples, le premier au sommet de la série électro-négative, le second entre celle-ci et la série électro-positive.