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UN SEUL FLUIDE ÉLECTRIQUE

ils sont poussés, entraînés les uns vers les autres par les courants de l’atmosphère, avec d’autant plus d’énergie que leurs courants propres sont mieux combinés avec ceux de l’atmosphère. Cet entraîne ment constitue le vis à tergo[1].

Nous ne pensons pas qu’il existe, une véritable attraction entre les deux courants ; mais il nous semble probable que le vide relatif, que tend à produire la combustion de l’hydrogène par le courant centripète, provoque une plus grande activité des deux courants. Ceux-ci s’alimentent mutuellement : le courant décomposant livre au courant recomposant les éléments de son action que ce dernier lui restitue sous une nouvelle forme ; et de nouveau

  1. J’ai dit quelque part que l’expérience la plus convaincante en faveur de l’attraction était celle du fer entraîné par l’aimant. Cependant, en examinant les choses avec plus d’attention, il est aisé de reconnaître que l’attraction prétendue n’y a aucune part, et que le mouvement d’impulsion est cause de tous les phénomènes de l’aimant. (Pascal, Note publiée par M. Chasles dans les comptes rendus de l’Académie des sciences, n° 4, 22 juillet 1867.)
    Et avant lui, Pascal le reconnaît dans une autre Note, Platon avait exprimé la même opinion.
    La propriété de l’aimant qui est la plus commune, et qui a été remarquée la première, est qu’il attire le fer, ou plutôt que le fer et l’aimant s’approchent naturellement l’un de l’autre lorsqu’il n’y a rien qui les retienne ; car, à propre ment parler, il n’y a aucune attraction en cela : mais sitôt que le fer est dans la sphère de la vertu de l’aimant, cette vertu lui est communiquée, et les parties cannelées, qui passent de cet aimant en ce fer chassent l’air qui est entre deux, faisant par ce moyen qu’ils s’approchent… (Descartes, Principes de la philosophie, 4e partie, art. 172, édit. de Cousin, t. III, p. 480.)