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DE LA VIE EN GÉNÉRAL

de température, constitue l’électrisation par influence ou par induction, dont l’action est en raison directe de la quantité d’électricité dont les corps sont chargés et en raison inverse du carré de la distance. C’est ce rayonnement, cet échange de fluide, cette électrisation par influence qui détermine l’endosmose et l’exosmose. Les gaz et les liquides ne traversent pas en nature les membranes ; ils sont décomposés, réduits à l’état de fluide d’un côté des membranes, et recomposés de l’autre côté.

C’est aussi ce rayonnement qui donne lieu au phénomène du pendule électrique. Lorsqu’un corps est électrisé, le rayonnement de son fluide électrise le milieu ambiant ; l’activité de ses courants se propage à ceux de ce milieu et des corps qu’il contient. Ces derniers courants, selon la direction du plus fort d’entre eux, tendent alors à porter vers le corps électrisé, ou à en éloigner tous les corps qu’ils trouvent sur leur passage.

Si ces derniers corps ne sont pas fixes, ils sont, dans le premier de ces deux cas, portés vers le corps électrisé, jusqu’au moment où le contact les met en équilibre de fluide avec celui-ci. À partir de ce moment, ils sont eux-mêmes électrisés, et ils influencent dans leur sphère d’action les courants atmosphériques qui, de tous côtés, se dirigent vers eux. Et c’est ainsi que la résultante de ces derniers ramène dans la verticale le pendule primitivement entraîné contre les lois de la pesanteur.

Il y a donc impulsion, entraînement par les courants, et non pas attraction par les corps électrisés.

Les corps ne s’attirent pas mutuellement, mais