Puis, sous les mêmes influences, l’oxygène prit la forme de tous les corps, gazeux, liquides et solides, organisés et non organisés, qui forment l’univers.
Et de cette manière, sur chaque point où jaillit l’oxygène, un astre fut créé.
Comme le gaz qui les avait engendrés, tous ces astres, tous ces corps, et chacun de leurs atomes restèrent imprégnés du souffle divin, qui circule, sans cesse et dans tous les sens contraires, dans chacune des molécules de tout corps, à quelque règne qu’il appartienne, et, à travers l’espace, entre tous les corps terrestres et célestes.
Ainsi furent constitués et l’univers et la trinité divine admise par le plus grand nombre des religions :
Dieu le Père, créateur,
Son souffle, son Esprit-Saint,
Et l’univers, l’homme, sa création, son Fils ;
Trois personnes qui n’en sont qu’une : l’univers étant l’Esprit, et l’Esprit étant Dieu, qui a tout créé,
quité qui ait jamais dit qu’on eût tiré quelque chose du
néant. On ne trouve même dans toute la Bible aucun pas
sage où il soit dit que la matière ait été faite de rien : non
que la création de rien ne soit très-vraie ; mais cette vérité
n’était pas connue des Juifs charnels. (Voltaire, Dictionnaire philosophique, art. Genèse.)
Tout en pensant bien que l’homme ne saurait faire quel
que chose de rien, on peut encore admettre qu’un Dieu
a pu faire l’univers de rien. Mais il ne semble point non
plus déraisonnable de croire que ce Dieu, suprême sagesse et
souveraine puissance, a jugé bon de tout créer de son esprit,
afin que cet esprit fût toujours avec l’œuvre pour la diriger
et la conserver.