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SUR TALONS ROUGES

Wentworth s’approcha de Marjorie.

— Agréez mes meilleurs vœux.

— S’ils sont sincères, je les accepte, répondit-elle, car ils me porteront bonheur.

— Ils sortent du tréfonds de mon âme.

— Merci, mon ami, je ne méconnais pas votre affection et, si vous le voulez bien, les vœux que je forme pour vous ne sont pas moindres.

Lady Briedington vint interrompre cet entretien.

— Que je vous félicite, ma douce petite Marjorie. Vous avez réussi là où j’ai mille fois échoué.

Elle s’était adroitement dissimulée sous le masque d’une parfaite courtoisie.

— Je vous aime beaucoup, Marjorie, beaucoup ! Vous avez compris l’utilité du mariage de Percy, c’est très bien de votre part.

Dix heures sonnèrent à la grande horloge de la cour d’honneur.

— C’est l’heure du repos, suggéra Lady Kathryn en prisant une dernière fois et pliant son ouvrage.

Et sur cette note joyeuse qui terminait la soirée, les invités se séparèrent.

Marjorie regardait son fiancé. Elle venait de lui dire bonsoir. Il s’entretenait furtivement près de la porte avec Ethel. Cela la fit sourire et hausser les épaules.

— Vous venez, Ethel !

— Oui, ma chérie.

Lady Kathryn Somewhatslow et sa fille les rejoignirent et les quatre amies se retirèrent ensemble.