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l’absence de prédilection


Une prédilection marquée pour telle ou telle branche d’amélioration, est presque toujours funeste à son auteur. À moins qu’elle ne soit contenue dans de justes limites, elle devient presque toujours une cause de plus ou moins grandes pertes.

Il n’y a de rationnel et de parfaitement durable, que des améliorations largement conçues, embrassant toutes les branches de culture et renfermées dans les limites tracées par les convenances spéciales à l’exploitation judicieuse du domaine.

l’éducation


L’éducation, que l’on donne aux enfants, est fort mauvaise en ce qu’elle tend à détruire en eux le goût et l’aptitude qu’ils éprouvent tout naturellement pour les occupations agricoles. Elle est en désaccord complet avec les tendances actuelles vers les intérêts positifs de tout un peuple.

On a la déplorable habitude d’envoyer les enfants à la ville. Ces enfants, on peut le dire sans crainte d’être démenti, sont perdus presque toujours pour l’Agriculture ; le luxe et la mollesse énervent bientôt leur vigueur physique et morale,