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écrits demeureront et subsisteront comme très vrais… Je ferai beaucoup plus contre vous après ma mort que durant mon existence ».

Un des côtés sous lequel Paracelse est le moins connu, c’est sous celui de prophète. Son traité de la pronostication, dont l’unique édition date de 1536, porterait, d’après E. Lévi, une série de figures. « La première représente deux meules de moulin : les deux forces de l’état, la populaire et l’aristocratique, mais la meule populaire est traversée par un serpent qui a un faisceau de verges à la gueule ; une main armée d’une épée sort d’un nuage et semble diriger ce serpent qui renverse la meule et la fait tomber sur l’autre. — La deuxième figure représente un arbre mort dont les fruits sont des fleurs de lys et le texte annonce l’exil à la famille dont le lys est l'emblème. — Plus loin la meule populaire tombe sur une couronne et la brise. — Plus loin, on voit un évêque plongé dans l’eau et entouré de lances qui l’empêchent de gagner le rivage. Dans le texte, il est dit : « Tu es sorti de tes limites ; maintenant tu demandes la terre et elle ne te sera point rendue …, etc. ».

Les œuvres complètes de Paracelse ont paru à Bâle en 1589, à Genève en 1658. Elles comprennent l’Opus Paragranum, le livre De rebus ex fide Hominis accidentibus, les Archidoxes, édités à Paris tout dernièrement, la grande Chirurgie, le De Natura rerum, et Durey, dans son excellente thèse (Paris, 1899), en a donné une analyse très complète.