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les “ ulcères saignants ” (variqueux probablement) et, à l’intérieur, contre l’amenorrhée d’origine anémique. Il indique l’arsenic comme le “ Summum arcanum ” des tumeurs cancéreuses, le vitriol blanc comme collyre pour les affections extérieures de l’œil, l’azotate de potasse comme diurétique dans les pleurésies, l’or comme remède des paralysies et des tremblements nerveux, l’étain pour l’helminthiase, le sulfate de cuivre pour les ulcérations buccales et enfin le mercure pour la syphilis. Ce dernier emploi du mercure existait avant lui en Italie (onguent napolitain). Il recommande enfin l’acide sulfurique contre le saturnisme (De mineralibus indigestis).

Il chercha, avant tout, à obtenir dès médicaments purs et actifs et, sous le nom de Quintessences, il obtient une foule d’extraits. Il indiqua la thérapeutique qui s’adresse à l’esprit (psychothérapie) et celle qui s’adresse au corps astral, comme nous le verrons plus loin. Partisan de la doctrine similia similibus, il posa les bases lointaines de l’opothérapie, d’ailleurs indiquée au point de vue magique bien avant lui, et les homœopathes se réclament en partie de lui. Enfin, on a pu voir, dans sa description des anneaux et talismans métalliques, l’origine de la métallothérapie.

Son œuvre est colossale et il a apporté une forte contribution à la Renaissance. D’ailleurs, il savait bien lui-même qu’il laisserait une trace durable, car il a écrit (Lib. Paragranum, trad. par E. Bosc, in l’Initiation. Février 1902, Paris) : « Je vous expliquerai et éclaircirai tellement la chose que, jusqu’à la fin du monde, mes