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préfet, sous le règne d’El Mansour. Accusé d’avoir blasphémé l’Islam, il fut chassé de la communauté des fidèles et vécut longtemps parmi les juifs de Cordoue.

Abou Mervan Abd el Malik Ibn Zohr ou Avenzoar vécut à Séville et eut Maymonidès, pour élève. Il a laissé le Kitab-el-Kolyat, livre de médecine théorique, un traité sur les fièvres et un sur la Thériaque.

En considérant l’ensemble de la médecine arabe, on remarque que les seuls perfectionnements originaux apportés par ces derniers à la médecine grecque, sont relatifs à la matière médicale et à la préparation des remèdes. Les Arabes, gens pratiques, s’en sont tenus à l’étude pure des faits, dégagée de toute préoccupation philosophique ou métaphysique. Ainsi, leur rôle dans l’histoire de la Médecine, a été presque exclusivement un rôle de transmission. Peu importe en effet qu’ils aient enrichi la pharmacopée de quelques préparations, du moment qu’ils n’ont pas produit de systèmes ou de théories. Or, au point de vue dogmatique, la médecine qu’ils ont transmise à l’Occident est exactement celle de Galien et d’Hippocrate, c’est-à-dire, comme nous l’avons vu, une médecine fortement inspirée de l’hermétisme égyptien.

On a dit que les Arabes avaient puisé à d’autres sources que la source grecque, et qu’ils avaient combiné des éléments différents. Or, la seule médecine étrangère à laquelle ils ont emprunté, en dehors de la médecine grecque, est la