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Hosseïn bon Ali el Cheikh el Beïs son Sina. Il eut une carrière brillante mais agitée. Il voyagea beaucoup, fut nommé vizir de l’émir Chems ed Davla, puis, après la mort de ce dernier, et une captivité de quatre mois, se réfugia auprès de l’émir Ala ed Davla où il mourut, tué par des excès de tous genres : alcooliques, vénériens, intellectuels peut-être, et thérapeutiques, car il fit beaucoup d’expériences sur lui-même. Son “ Canon ” est une œuvre médicale très importante. Ses théories sont peu originales ; comme ses prédécesseurs, il adopta le système des quatre éléments et des quatre humeurs.

Nous arrivons avec lui à l’époque où la civilisation arabe a achevé de s’étendre à tout le pays musulman, de l’Oxus à l’Atlantique et du Nil au Caucase — et, tandis que les Franks barbares portent la guerre en Orient, nous voyons les Arabes, qui ont apporté l’Islam en Espagne, transmettre à l’Europe leur civilisation. En Espagne vont se préparer les traductions latines des ouvrages arabes, grâce auxquelles sont le moyen âge retrouvera les vestiges de l’ancienne science grecque d’Alexandrie.

Les principaux médecins alchimistes de cette période furent, en Espagne : Abulcasis, Averrhoès, Avenzoar.

Aboul Kassem Khalaf ben Abbas el Zahrawi ou Abulcasis vécut à Cordoue dont il était originaire. Nous avons peu de renseignements sur lui. Il fut surtout un chirurgien et s’occupa beaucoup d’ophtalmologie.

Aboul Velid Mouhammed ben Ahmed Ibn Rochd el Maliki ou Averrhoès vécut dans la même ville où il devint