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nis ” est l’exposé général de la théorie des transmutations. Une édition latine de Berne (1545) a réuni une partie de ses œuvres alchimiques. Il mourut en 776, laissant trois élèves directs : El Kharquy, Ebn Aïadh, et Ikhmimy. Citons comme autres médecins alchimistes de l’époque D’Houlnoun, Abou Karan, Abou-Beler, etc.

Mohammed ben Zacliaria naquit dans la seconde moitié du IXe siècle à Rey, en Perse, d’où son nom de Razy — ou Rhazès. Il devint si célèbre qu’on lui confia le fameux hôpital de Bagdad. Il écrivit beaucoup ; son “ Continent ” représente la partie médicale de ses œuvres. En alchimie, il aurait écrit plusieurs livres : Sur la probabilité de l’alchimie — Sur la pierre jaune — Sur l’or et l’argent — Sur l’arsenic. — Le principal est un livre en douze chapitres “ Sur la certitude de l’Alchimie ”. On raconte qu’il le dédia au prince El Mansour et reçut en échange mille pièces d’or. Puis, le prince ayant voulu voir Rhazès à l’œuvre, il se mit en frais pour des expériences qui ne réussirent pas. Là-dessus, El Mansour se serait emporté jusqu’à frapper à la tête Rhazès qui, à la suite de ces mauvais traitements, aurait contracté la cataracte (!) Il est vrai qu’une autre tradition attribue cette cataracte à ce qu’il avait mangé trop de fèves. — Il mourut en 922.

En même temps que lui vécut, à Bagdad, Alfaraby, médecin alchimiste qui fut professeur et vécut à la cour du prince d’Alep. Il mourut à Damas en 950.

Le grand successeur de Rhazès fut Avicenne (780-1036).

Son nom réel fut : Abu Ali El-Hosseïn ben Abdallah ben El