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nius, qui aurait dit, en mourant : « Je vais ramener ce dieu qui est en moi au dieu qui est l’âme du monde » — et son disciple Porphyre, à qui nous devons une définition parfaite du “ corps astral ” des auteurs modernes : « L’âme est associée à un certain fluide, subtil, aérien, qui rend possible l’union de l’âme immortelle avec le corps matériel. » Puis, Jamblique, le Néoplatonicien, disciple du précédent (fin du IIIe siècle) qui, pour défendre le paganisme, écrivit un ouvrage “ Sur les Mystères de l’Egypte ”. Il écrivit par exemple cette proposition que nous verrons développée au XIIIe siècle : « Le monde est un animal unique dont toutes les parties, quelle qu’en soit la distance, sont liées entre elles d’une manière nécessaire. » Il acheva de compléter la théorie de ses maîtres, Plotin et Porphyre, sur le ternaire en général et sur les trois “ hypostases ” divines en particulier.

Cette philosophie, que devait continuer Proclus au Ve siècle, inspirée directement de la tradition hermétique des vieux temples, ne devait pas disparaître à tout jamais devant l’intolérance et les persécutions des chrétiens devenus dominateurs. Nous la verrons refleurir au moyen âge et durer même jusqu’à nos jours.

LES ARABES. — Lorsqu’après l’époque de Galien, la médecine grecque commença à décliner, un peuple nouveau devait, après les Romains, en recueillir les restes, les conserver et les apporter plus tard en occident : c’était le peuple arabe.

Dès la plus haute antiquité les Arabes auraient fait des incursions en Egypte et auraient pu en rapporter des no-