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attribuée mais avec différence, car il y a diverses sortes de gouttes aux pieds et aux mains, aussi de la pierre et de la lèpre, lesquelles sont quelquefois tant invétérées qu’elles sont incurables… C’est pourquoi je ne promets pas de guérir indifféremment toutes sortes de maladies par aucune médecine, car il n’y a pas d’homme qui le puisse, quand bien même il aurait la pierre des philosophes. »

Puis, il énumère ses principales propriétés thérapeutiques :

« Souventes fois, la pierre de la vessie est rompue et mise en pièces, quoique très dure et indissoluble avec l'eau forte. La teinture d’or guérit aussi la goutte, les calculs rénaux, la lèpre et la vérole. Associée à des cathartiques et diaphorétiques, cette teinture guérit les obstructions du foie, de la rate et des reins. » Il ajoute qu’elle guérit encore l’épilepsie, la peste, les fièvres, les métrites, les ophtalmies, et il termine par la posologie « La dose est de III à XII gouttes, mais aux enfants depuis I, II ou III avec son propre véhicule, ou avec vin ou bière. »

Mais tous les alchimistes n’ont pas gardé la même réserve, et les exaltés du Grand Œuvre ont pu, là encore, donner libre cours aux exagérations de leurs fantaisies. Nous lisons, dans le livre d’Artéphius :

« … Moi-même, Artéphius, qui écris ceci, depuis mille ans ou peu s’en faut, que je suis au monde par la grâce du seul Dieu tout-puissant et par l’usage de cette admirable quintessence »