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se convertira en couleur citrine. Puis, faites boire au malade un peu après minuit, et il sera guéri en un jour si la maladie n’est que d’un mois et si la maladie est d’un an, il sera guéri en 12 jours, et s’il est malade de fort longtemps, il sera guéri dans un mois, en usant chaque nuit comme dessus. Et, pour demeurer toujours en bonne santé, il en faudrait prendre au commencement de l’automne et sur le commencement du printemps en façon d’électuaire confit. Et, par ce moyen, l’homme vivra toujours en parfaite santé jusqu’à la fin des jours que Dieu lui aura donnés, comme ont écrit les philosophes. »

Isaac le Hollandais assure qu’une personne qui prendrait chaque semaine un peu de la pierre philosophale, se maintiendrait toujours en santé, et que sa vie se prolongerait « jusqu’à l’heure dernière qui lui a été assignée par Dieu. »

Basile Valentin dit également que celui qui possède la pierre des sages, ne sera jamais atteint de maladies ni d’infirmités « jusqu’à l’heure suprême qui lui a été fixée par le roi du ciel. » On voit que les alchimistes ne se faisaient pas d’illusions trop complètes sur les mérites de cette panacée. Elle était, un bien un antiseptique général bon contre toutes les infections, ou bien seulement un tonique, mais un tonique puissant.

Jean Rodolphe Glauber (La Teinture de l’or, traduction de Du Teil, Paris, 1659) a soin de dire, après avoir donné la recette de préparation de la pierre : « La force de guérir toutes les maladies lui est justement