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ou du minerai de fer (Sibérie), ou enfin des minerais aurifères (à Vorospatack, en Transylvanie). D’une manière générale tous ces phénomènes d’epigénie peuvent être considérés comme des transmutations.

Les alchimistes actuels, qu’on appelle aujourd’hui hyperchimistes, se sont attachés à démontrer que souvent les équations chimiques sont inexactes et qu’à la suite de certaines opérations on constate soit la présence d’un nouveau corps, soit un accroissement dans le poids d’un de ceux qui avaient été employés. M. Le Brun de Virloy, dans sa “ Notice sur l’Accroissement de la Matière Métallique ” (Paris, 1889), donne un procédé pour accroître le cuivre contenu dans du sulfate de cuivre, au moyen d’acide sulfurique. Notons bien que l’opération demande six mois à être effectuée. M. René Schwaeblé donne également un procédé pour transformer partiellement du cuivre en argent. Dans une autre de ses recettes, on ferait apparaître du nickel dans une solution huileuse d’oléate de cuivre exposée longtemps au soleil. L’expérience qui, à première vue semble la plus curieuse est celle qu’indique Stanislas de Guaïta : On sème des graines de cresson sur du verre pilé, on arrose d’eau distillée et on met le tout sous cloche, ne laissant pénétrer que de l’air filtré : les graines germent et poussent. Alors, si l’on dose le fer et le manganèse retirés par calcination de ces graines germées, on en trouve beaucoup plus que dans une quantité de graines sèches égale à celle qui a été semée. D’où peut donc provenir ce fer supplémentaire ? Mais, pour que cette expérience soit probante, il faudrait ne laisser