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carbone-diamant). En outre, nous voyons des groupements se comporter comme des corps simples : le groupe AzH4 n’est-il pas un véritable métal, et le cyanogène CAz n’agit-il pas comme un corps simple ?

Ainsi, tous les métaux pourraient bien n’être que des combinaisons ou des polymérisations stables d’un même radical. Les poids atomiques qui se trouvent être tous des multiples de celui de l’H pris comme unité en semblent une preuve. La loi des octaves de Newlands-Mendeléief serait un argument dans le même sens, car pour 84 éléments connus, il n’y a que 11 espaces vides dans ce système périodique.

Mais le meilleur argument nous est fourni par la désintégration des éléments radio-actifs, étudiée par Rutherford et Soddy et résumée par William Ramsay (in Revue Scientifique. Paris, 27 janvier 1912). Le Radium, en effet, qui, par son poids atomique 226,5 se range dans la table périodique, a tous les caractères d’un élément. Or, ce Radium donne lieu à une émanation matérielle telle qu’un gramme de ce corps perd la moitié de son poids en 1760 années. Voici ce qui se produit :

Le Radium (226,5) dégage, en quelques jours, une certaine partie d’Hélium (poids 4) et de Niton (222,4).

Le Niton-se désagrège à son tour ; une moitié est détruite en 4 jours selon la formule Niton (222,4) — Hélium (4) + Radium A de Rutherford (218,4).

Mais en quelques minutes, la moitié de ce Radium A (218,4) a produit de l’Hélium (4) et du Radium B (214,4).