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elle subit une influence astrale particulière, devait avoir, en médecine, par exemple, des propriétés différentes de celles d’une plante semblable récoltée à un autre moment. De même un minéral préparé sous une influence convenable. Bien plus, on établit une analogie entre les qualités de chaque planète et les qualités morales, intellectuelles, physiques des hommes, les propriétés des plantes et des animaux.

Par exemple, le soleil, planète de lumière et de vie, devait correspondre à la franchise, à la gloire, à la droiture du jugement, à la clarté de la raison, à la beauté, la santé, la force. Les plantes solaires devaient être celles qui, comme l’héliotrope ou le tournesol, suivent sa direction dans le ciel. L’animal solaire devait être le lion, qui retrait la franchise de l’attaque à la force et à la beauté physique. Le métal du soleil était l’or qui est pur et colore comme sa lumière. La pierre précieuse du soleil était le diamant, etc. Or, pour nous en tenir uniquement aux analogies métalliques, nous trouvons qu’à la lune correspondait l’argent qui a la même couleur blanche. A Mars, l’astre aux reflets rouges, Mars, dieu de la guerre, correspondait le fer dont on fait des armes et dont les sels sont rouges : il nous reste, par exemple, le Safran de Mars. A Vénus, dont l’éclat est légèrement bleu, correspondait le cuivre, à cause de la couleur des composés cupriques (on désigne quelquefois encore l’acétate de cuivre sous le nom de Cristaux de Vénus). A Saturne, la planète lente et terne appartenait le plomb lourd et gris (nous avons