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reçu, dans ses supplices, dix règles de morale de la Sagesses Suprême. « C’est pourquoi, dit Agrippa (Phil. Occ. II-XIII), il y avait dix courtines dans le temple, dix cordes au psaltérion, dix instruments de musique sur lesquels on chantait les dix psaumes, etc. ».

À propos de la Divinité, les Hermétistes considéraient que l’homme pouvait entrer en rapport avec elle par la prière, et, agissant ainsi sur elle par ce moyen, obtenir des réalisations matérielles qu’ils n’auraient pas pu obtenir sans cela : c’est pourquoi on priait pour accomplir le grand œuvre et c’est pourquoi il y avait une médecine mystique qui guérissait par la prière.

Mais, en somme, cette divinité n’était elle-même qu’une modalité de l’Energie universelle, dans sa forme la plus parfaite il est vrai, mais de même nature au fond que les autres forces (influx spécial de chaque planète, force vitale des êtres vivants, attraction moléculaire, affinités chimiques, etc.). La matière, enfin, n’étant en quelque sorte qu’une modalité d’énergie, les hermétistes concevaient l’univers comme la manifestation polymorphe d’un même agent unique : «  » disaient les Grecs : l’Univers est Un.

Il existait ainsi une Energie Universelle, un agent unique produisant les effets les plus divers selon son « individualisation », la cohésion, l’affinité chimique, la chaleur, la lumière, l’électricité, la force vitale, l’influx astral, la pensée divine, etc. Cet agent, c’est la lumière astrale des Kabbalistes, l' " akasa " des Indiens, l'