Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’être précisée davantage : c’est un principe intermédiaire tenant à la fois du corps matériel et de l’esprit immatériel. C’est une sorte de fluide par lequel l’esprit pourra agir sur le corps. A la mort, il se clive en deux parties, l’une reste attachée au corps, c’est la “ Mumie ” de Paracelse ; l’autre se dégage et accompagne l’esprit. Les hermétistes modernes l’appellent “ corps sidéral ou astral ” et les spirites “ perisprit ”. L’existence de ce corps fluidique est une notion très répandue puisque les Egyptiens le désignaient sous le nom de “ Khaba ” ou Double — et que les Chinois le connaissent sous le nom de “ Kwei-shan ”. Il est formé d’une matière très subtile, “ radiante ” (du feu, diraient les alchimistes), qui sert de support à une énergie qui, ou bien se dégage du corps humain, ou bien s’y absorbe.
"Sa substance constitue une atmosphère qui nous entoure et qui est due aux émanations de notre propre substance, aux produits de notre respiration cutanée. Ces émanations ne sont pas exclusivement gazeuses ; elles sont constituées, pour une bonne part, de molécules à l’état radiant, c’est-à-dire en nombre assez restreint pour pouvoir être entraînées par les forces qui sortent de notre organisme ou qui y arrivent ». (M. Decrespe). — Elle représente aussi l’influx nerveux. Le corps matériel lui transmet les sensations et elle réagit sur lui en lui apportant la force motrice qui le fait agir. Elle est dirigée par l’esprit. Elle est capable non seulement de faire contracter un muscle, mais, avec le temps, quand elle est convenablement dirigée par la volonté, d’opérer