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nuit, humide et froide (eau), etc., etc. De même, la matière doit parcourir le cycle de ses éléments dans le même ordre et se transformer perpétuellement, d’où la notion de la vie de la matière. Mais de même que la fin d’une année et d’une journée n’est que le commencement d’une autre, le cycle recommence sans cesse, et c’est ainsi que l’homme, après avoir passé par l’enfance, l’adolescence, la maturité, la vieillesse, recommence après la mort une nouvelle vie, et, par pure analogie les alchimistes admettaient la survivance de l’âme et ses réincarnations successives.
Les Pyramides d’Egypte, présentant quatre surfaces à trois côtés chacune, expriment symboliquement cette théorie des trois principes et des quatre éléments. Quant au tétragramme sacré que l’on grave encore volontiers dans un triangle à l’entrée des églises, il pourrait fort bien exprimer la même chose.

II. Les Etres vivants

Nous venons de voir la constitution et les propriétés de la matière, voyons maintenant quelle était, pour les alchimistes, la constitution des êtres organisés. Considérons plus particulièrement l’homme et, pour bien saisir le sens des théories hermétiques, rappelons-nous qu’il est une unité complexe. A priori, et par analogie, nous devons retrouver chez lui les trois principes constituants et les quatre éléments de manifestation, puisque l’homme est