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cience d’autre part, ils appartiennent à deux principes respectifs qu’il appelle : âme et esprit, mais qui ressemblent beaucoup au corps astral et à l’âme des alchimistes (Cf. Organon). Pour lui, la maladie obéit à une cause extérieure mais elle est un trouble dynamique, une perturbation dans l’harmonie des vibrations et de la polarisation. Dans cet état de trouble, la force vitale qui est aveugle, instinctive, ne tend pas toujours spontanément à la guérison : il faut l’orienter convenablement, l’amener à donner les réactions nécessaires ; si la réaction qui se produirait spontanément pour aboutir à la guérison doit être, par exemple, le vomissement, il faut indiquer à la force vitale cette réaction utile par l’administration d’un vomitif. Naturellement, la dose n’a pas besoin d’être forte, puisqu’il ne s’agit que d’une indication.

Comme les alchimistes, Hahnemann veut agir sur la force vitale par une force vitale. Il considère le médicament non comme une substance chimique mais comme un dynamisme, et de même que Paracelse fabriquait des quintessences pour avoir une force médicamenteuse plus subtile et plus pénétrante, Hahnemann cherche dans la division extrême de son médicament, une affinité plus complète : il admet que, par une dilution extrême, les caractères, chimiques de la substance disparaissent pour ne plus laisser qu’un certain dynamisme, plus efficace pour agir sur le dynamisme vital.

Ainsi s’expliquent les deux principes de sa médecine