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des Plantes ” (Paris, 1912), a bien exposé les modes de préparation de ces drogues, selon Van Helmont et son disciple Starkey.

Après Van Helmont, il nous reste à étudier un type curieux de médecin alchimiste. C’est Jean-Rodolphe Glauber qui vécut en Allemagne, de 1604 à 1668. Il fut avant tout, alchimiste. Nous avons déjà cité son traité sur la Teinture de l’Or (Amsterd., 1651 — Paris, 1659), et nous avons vu les propriétés merveilleuses qu’il lui accorde. Dans sa “ Consolation des Navigants ” (traduction Du Teil. Paris, 1659), il parle d’une préparation secrète qu’il a inventée qui est « l’extrait ou l’essence concentrée de tous les végétaux, laquelle doit avoir la vertu non seulement de chasser toutes les humeurs vicieuses du corps, mais encore d’en fortifier les parties internes et le garantir de tout ce qui peut causer la maladie ». Cette idée du médicament “ conservateur ” est purement alchimique. Il parle encore d’une “ eau concentrée ” beaucoup plus désaltérante que l’eau ordinaire et qui n’est, en réalité, qu’une solution d’esprit de sel. Il dit que le chlorure d’or mélangé à l’eau-de-vie « est un excellent remède contre toutes les infirmités. » Il est aussi enragé que Paracelse à préconiser le traitement chimique des substances fixes qui doivent servir de remèdes « Les idiots ne savent pas, dit-il (Consolation des Navigants) la grande différence qui existe entre le sel commun et le sel corrigé, n’ayant connaissance du sel qu’en ce qui concerne la cuisine. » Naturellement, il prit violemment partie pour la chimiâtrie. Nous lui devons le sulfate de soude ; il