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que la médecine du corps astral allait devenir l’apanage de la Rose-Croix ; l’usage des médicaments minéraux, celui des iatrochimistes, etc., etc.

Jérôme Cardan, plus connu comme mathématicien et comme astrologue, fut également médecin. Il vécut de 1500 à 1576 et enseigna même la médecine à Pavie en 1540. Il dit de lui-même qu’il était « curieux de tout ce qui a rapport à la médecine et zélé pour les choses merveilleuses ». C’est surtout dans son « De rerum varietate » qu’il expose des vues médico-alchimiques. Parmi les médecins qui, au XVIe siècle, suivirent les doctrines de Paracelse, il faut citer Léonard Thurneisser, de Bâle (1530- 1599), qui a écrit sur l’alchimie ; Oswald Croll, l’auteur de la Royale Chimie et, en Allemagne, Dorn, A. Ellinger, G. Fedro, B. Carrichter, F. Raïcus, A. de Badenstein, Michel Toxites ; à Anvers, J. Michelius ; en Angleterre, J. Hester. A cette époque, beaucoup d’alchimistes recherchaient encore la pierre philosophale : Denis Zachaire, B. de Vigenère, G. Claves, Barnaud, Liébault, Finé, Alex, de la Tourette (auteur d’un traité sur l’Or potable, Paris, 1575). Des alchimistes ambulants commencent à parcourir l’Europe. On attribue même à Bernard Palissy (1500-1589) un traité sur l’Or potable.

C’est à ce moment qu’éclate la querelle de l’antimoine à-la suite d’un traité du Danois Pierre Séverin (1580- 1656) sur la médecine de Paracelse dont il était un ardent disciple, traité qui parut à Bâle, en 1571, et dans lequel il soutient que « de même que l’antimoine purifie l’or et