Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/130

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ce procédé et que, d’après leurs théories, la génération de la vie devait être précédée de putréfaction, on comprendra jusqu’à quel point les conceptions hermétiques influençaient la thérapeutique de cette époque.

Rupescissa continue en disant que l’eau-de-vie est comme le ciel, et qu’il faut y ajouter les planètes, c’est-à-dire tel ou tel métal, ou les “ étoiles terrestres ”, c’est-à-dire les plantes, et, après avoir décrit la teinture d’or, il parle de différentes teintures végétales comparables à celles de notre matière médicale.

On a fabriqué, par analogie, avec la teinture d’or la teinture d’argent : mais, l’argent étant sous l’influence de la lune, planète accessoire, le remède n’est plus un arcane mais une quintessence particulière, spéciale aux maladies du cerveau (organe de la lune), telles qu’épilepsie, hydrocéphalie, paralysie (Kircher). De même des autres teintures métalliques (de fer, de cuivre, etc.).

A côté des arcanes qui sont des préparations officinales, matérielles, il faut citer, comme pouvant accomplir des guérisons étonnantes, la Mumie. Les arcanes sont une concentration de fluide vital sur un peu de matière. La mumie est ce fluide vital lui-même, immatériel. Elle représente la portion du corps astral qui règle les fonctions organiques du corps physique et qui reste attaché à lui un certain temps après la mort, alors que la portion supérieure du corps astral accompagne l’âme désincarnée. Cette mumie peut être captée, elle peut se fixer sur un organisme vivant et malade et le renforcer par son action