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thiase, le poumon de cerf contre les affections pulmonaires. Enfin, Paracelse parle de sérum sanguin pour arrêter les hémorragies, procédé renouvelé tout récemment par un point de vue différent.

La Sérothérapie, d’ailleurs, n’est pas étrangère aux alchimistes : « Les venins, dit Kircher (Mund. Subt.) ne peuvent être mieux guéris que par les serpents mêmes qui ont mordu » et Crollius (Traité des Signatures) dit que l’araignée écrasée guérit la blessure qu’elle a faite, et le scorpion sa piqûre. Kircher en cherche l’explication : « Le venin est un mixte composé également de soufre, de mercure et de sel. Il contient en lui ce qui peut nous sauver, conjointement à ce qui cause notre mort. Il faut donc séparer le pur de l’impur comme l’enseigne l’art spagyrique ; on obtient ainsi des guérisons merveilleuses. C’est, comme nous l’avons dit, grâce au magnétisme de la nature, en vertu duquel le semblable se réjouit du semblable, d’où naît l’attraction et l’union. Ainsi, la substance d’un serpent, prise et préparée d’une certaine manière, trouve, par une sorte d’instinct naturel ce qui s’est transfusé d’elle et par une certaine attraction rappelle à soi ce qui en avait été séparé (pour le neutraliser). « Suivent quatre règles exprimant que tout minéral, toute plante, tout extrait animal capable de produire les effets d’un poison quelconque est un remède contre ce poison. Ici, le principe d’analogie Similia similibus va jusqu’à l’Homéopathie.

Maintenant que nous avons suivi les conséquences logiques du principe d’analogie, nous pouvons revenir à