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1o Safran de Mars, 2 onces ; et huile Q. S.

2o Colcothar, 2 onces, et beurre frais, 4 onces.

3o Bol d’Arménie et sang-dragon aa 2 gros ; huile rosat, 3 onces ; suc de feuilles de chêne, 1 once ; roses rouges, 3 onces et cire Q. S.

Remarquons que le sang-dragon est connu aujourd’hui encore comme hémostatique.

Ce principe des signatures était bien inspiré de théories alchimiques. En vertu du vieil aphorisme des papyrus de Leyde : « La nature réjouit la nature », qu’on retrouve dans le “ De Arte Magna ” de Démocrite : « Natura naturam vincit et retinet » (Padoue, 1572), il suffisait d’étendre ces applications au règne animal pour arriver à l’Opothérapie. Agrippa l’indique nettement quand il dit (Philosophie Occulte, I-XV) : « Les médecins savent qu’un cerveau aide un cerveau, un poumon un autre poumon… Ils disent aussi que les animaux stériles causent la stérilité et ceux qui sont féconds la fécondité et qu’il en est ainsi surtout des testicules, de la matrice et de l’urine[1] ». Cardan (De rerum varietate) dit de même que le lait de jument, l’utérus de lièvre et le testicule de bouc guérissent de la stérilité. Paracelse (Archidoxes) recommande l’extrait de fiel de bœuf pour les cirrhoses et l’extrait de rate de bœuf “ contre les obstructions de la rate et l’aménorrhée ”. Crollius (Traité des Signatures) recommande le cerveau de porc contre la folie, les vers pulvérisés contre l’helmin-

  1. L'urée est en effet diurétique.