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La Thérapeutique va consister à appliquer des remèdes chargés de l’influence de cette planète faible, afin de suppléer à son action ; c’est le principe : « Similia similibus curantur. »

En effet, chaque substance, et plus particulièrement chaque plante correspond, comme chaque organe, à une des sept planètes. Celles qui correspondent au soleil sont, par exemple, celles qui « sont tournées au soleil comme le tournesol » ; à la lune correspond, par exemple « le palmier qui pousse un rameau à chaque lever de la lune » (Agrippa. Philosophie occulte I-XXIII). Sur ces données, avait été établie depuis l’antiquité, une classification des remèdes. Toutefois, en raison de l’incertitude où l’on était dans la pratique, de pouvoir fixer la planète en cause, on a été amené très tôt à chercher autre chose. En vertu de l’analogie qu’on admettait partout dans la nature, on a pensé qu’une plante présentant dans son fruit, sa fleur, sa feuille ou sa racine, l’image d’un organe humain, devait appartenir à la même influence planétaire que cet organe, et que, par suite, elle pouvait lui servir de remède. C’est la théorie des signatures. On la trouve bien exposée dans les ouvrages de Porta (Magiœ Naturalis. Naples, 1558), de Kircher (Œd. Ægypt.) et de Crollius (Royale Chimie). C’est ainsi que pour les maux de tête, on recommandait la capsule de pavot, pour les intestins, les convolvulacées, la cassia fistula, pour l’utérus les fruits de juniperus sabina et l’aristoloche qu’on emploie encore beaucoup dans la campagne russe. — Crollius indique pour le nez, la menthe