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reposer sur des procédés magiques et avoir pour but de transmettre la maladie à un animal ou à un végétal, après avoir concentré toute cette maladie sur une parcelle de corps astral qu’on abandonne. Tel est le procédé pour guérir les maux de dents qui consiste à racler un fragment d’écorce à un arbre, à découper par-dessous un coin en bois, à piquer la gencive qui souffre jusqu’au sang et à remettre le coin taché de sang à sa place, l’écorce par-dessus, etc.

b) LE CORPS ASTRAL EST LÉSÉ PAR L'ACTION D'UN AUTRE CORPS ASTRAL. — C’est le cas qu’envisage Paracelse dans son “ opus Paramirum ” sous le titre d’“ Etre spirituel ”. Il dit, en effet, que des maladies peuvent survenir « quand les esprits s’attaquent mutuellement, sans notre assentiment, ou bien par nos pensées, nos sensations, notre volonté. » Il s’agit ici de pratiques d’envoûtement dont les remèdes sont également des procédés magiques ou mystiques, car Paracelse déclare qu’ici « il faut chercher le remède dans la foi. »

Remarquons que, si les corps astraux peuvent se nuire, ils peuvent aussi s’aider, se fortifier réciproquement. C’est ainsi que R. Bacon (lettre sur la nullité de la magie) dit : « Les hommes sains et de bonne complexion, surtout les jeunes gens réconfortent et revivifient les hommes par leur seule présence, cela à cause de leurs émanations suaves, de leurs vapeurs saines et délectables, de leur bonne couleur naturelle, à cause des qualités et des puissances qui s’exhalent d’eux, comme l’enseigne Galien en son art. » Rapprochons de cela le chapitre de l’Ecriture Sainte qui