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C’est par lui que se transmettait l’influx des astres sur les éléments terrestres. Il avait son analogie dans le microcosme : c’était le corps astral, le spiritus d’Arnauld de Villeneuve. Nous avons cité plus haut Platon et Fludd qui lui donnent pour substratum le sang. C’est que « ses éléments se renouvellent au moyen de l’air atmosphérique transformé en fluide vital par sa fixation sur le globule rouge » (Durey). Intermédiaire entre l’âme volontaire et le corps passif, il représente l’influx nerveux : Arnauld de Villeneuve (Lalande) dit qu’il va du cerveau aux organes des sens ; quand il se rétracte, c’est la léthargie, la syncope, ou, s’il s’agit d’une rétraction locale, la paralysie. La chair détruite ne se reforme que quand il a été épargné : il est donc l’agent et le régulateur de la cicatrisation, mais le fait qu’il peut ainsi être détruit localement a amené Paracelse à le diviser en autant de parties ou “ archées ” qu’il y a d’organes dans le corps. Son rôle est primordial puisque c’est lui l’esprit vital qui lutte contre le déséquilibre du tempérament ; il est un agent de défense contre toute cause menaçant de rompre l’équilibre physiologique. La maladie n’arrive que par sa défaite et il est des trois principes de l’homme, le plus exposé aux maladies puisqu’il peut être lésé : 1o par des causes matérielles ; 2o par l’action d’un autre corps astral ; 3o par l’influx défavorable des astres, et c’est là la cause la plus fréquente ; 4o enfin, par des influences spirituelles. D’où autant de mécanismes pathologiques différents que nous allons passer en revue. — La guérison ne pouvant être obtenue que par sa victoire, nous