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Le nerveux ou mélancolique, ou atrabilieux avait un teint terreux, plombé, avec une peau rugueuse et sèche, le pouls petit et sec, l’oreille dure, l’urine rare et l’appétit capricieux. Taciturne et solitaire, il était triste, prédisposé au suicide et sujet à toutes les névroses.

On voit que chacun de ses tempéraments constituait comme un déséquilibre comportant ses conséquences pathologiques. Il fallait une lutte constante de l’“ esprit vital ” pour maintenir la santé. Sous l’action d’une cause extérieure trop forte (telle qu’une influence astrale), la maladie se produisait. La thérapeutique consistait à donner des médicaments ayant des qualités opposées à celle de l’humeur prépondérante (Arnauld de Villeneuve). Kircher (Mundus Subterraneus) donne un tableau de toute la matière médicale végétale, classée selon sa qualité (chaude, froide, humide, sèche). Il y avait pour chaque qualité, quatre degrés selon que cette qualité était plus ou moins accusée. Par exemple, parmi les feuilles, celles d’absinthe et de camomille étaient chaudes au 1er degré, celles d’angélique au second, celles de menthe au troisième, celles d’ail au quatrième. Les feuilles d’oseille étaient froides au premier degré, celles de ciguë au quatrième, etc. Les feuilles de bourrache, de laitue, de pavot, de ciguë étaient humides, celles de romarin, de sabine étaient sèches.


LE CORPS ASTRAL. — La notion de l’éther universel existait de tout temps chez les Hermétistes, comme nous l’avons vu. Paracelse l’appelait “ Magnale Magnum ”. —