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la bibliothèque de feu Frédérick Hockley, relative à l’admission d’un D r Sigismund Bacstrom dans la Société de la R.-C. par le comte de Chazol. Ce dernier, qui aurait accompli le Grand Œuvre, habitait l’île Maurice et y aurait assisté, par clairvoyance, aux scènes de la Révolution française. Il est dit, dans ce document, que la Société existe depuis plus de deux siècles et demi, c’est-à-dire au moins depuis 1540 ; qu’elle se sépara de la F∴ M∴ avec laquelle elle était d’abord unie. On lit, dans ce document, que les membres de la R.-C. avaient l’obligation de tenir leur Société secrète, d’initier avant leur mort un ou deux disciples, hommes ou femmes, de garder une apparence pauvre, de fuir la renommée, et de faire la charité secrètement.

On retrouve, en Espagne, des traces de la R.-C. qui aurait produit la secte des Alembros. La secte de St-Jakin ou Joachim, fondée au XVIIe siècle en Bohême par de St-Germain, un dissident de la R.-C., aurait poursuivi le même but.

Enfin, au XIXe siècle, elle apparaît encore, probablement transformée. Stanislas de Guaita en aurait été président à vie et, après sa mort (1897), Ch. Barlet et le Dr Papus lui auraient succédé (Sédir, Hist. des R.-C., 1910, p. 128). D’après le même auteur, en 1890, le Sâr J. Peladan, membre du Suprême Conseil de l’Ordre Kabbalistique de la R.-C., s’en sépara après avoir fondé un Ordre de la Rose-Croix du Temple et du Graal, ou de la Rose-Croix Catholique. En 1899, on essaya sans succès