Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/100

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Paracelse a complété d’une manière définitive la médecine hermétique et nous étudierons, plus loin, cette médecine en détail, elle est la synthèse coordonnée et perfectionnée de tous les auteurs que nous venons de passer en revue avant lui. Mais, auparavant, il nous faut examiner un grand mouvement médico-alchimique qui a directement procédé de lui, et qui est resté bien curieusement dissimulé sous forme d’une société secrète de mystiques : la Rose-Croix.

La Rose-Croix

Dans le traité de la « Pronostication » de Paracelse, on trouve à la figure XXVI une rose épanouie dans une couronne et le mystique digamma, emblème de la double croix greffée sur cette rose. Et la légende qui l’accompagne est : « La Sibylle a prophétisé du digamma éolique. Aussi est-ce à bon droit, ô croix double, que tu fus entée sur la rose ; tu es un produit du temps venu à maturité précoce... ». Ailleurs (Traité de Mineralibus, Genève, 1658, t. II, p. 341-350), il dit : « Il n’est rien de caché qui ne doive être découvert. C’est ainsi qu’après moi paraîtra un être prodigieux qui vous révélera bien des choses », puis, il parle d’une découverte qui doit rester cachée « jusqu’à l’avènement d’Elie Ariste ». Il semble que Paracelse ait ainsi indiqué la Rose-Croix qui devait se manifester clairement quelque cent ans plus tard.