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la carrière du jeune et brillant tringlot.

La Belle Ardennaise était-elle vraiment la plus jolie femme du siècle, comme le déclarait l’enseigne de sa baraque ? Je ne saurais l’affirmer, mais elle en était sûrement l’une des plus volumineuses…

Son petit mollet aurait pu servir de cuisse à plus d’une jolie femme ; quant à sa cuisse, seule une chaîne d’arpenteur aurait pu en évaluer les suggestifs contours.

Sa toilette se composait d’une robe en peluche chaudron qui s’harmonisait divinement avec une toque de velours écarlate. Exquis, vous dis-je.

Et voilà-t-il pas que cet idiot de Gaston se mit à devenir amoureux, amoureux comme une brute de la Belle Ardennaise !

Mais la Belle Ardennaise ne pesait pas tant de kilos pour être une femme légère et Puyrâleux en fut pour ses frais de tendresse et ses effets de dolman numéro 1.