Page:Allais - Pas de bile.djvu/87

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Un marin français n’a jamais rien refusé à une grande dame andalouse : le fait est bien connu.



Je passe sous silence le cigare classique qu’alluma le conteur, les spirales traditionnellement bleuâtres qu’il contempla un instant, et j’arrive au récit de Becque-Danlot :

Il y a de cela trois ans. J’arrivais du Sénégal avec un congé de six mois de convalescence et bien disposé à en profiter largement.

Un petit héritage que je venais d’accomplir me permettait de bien faire les choses. Je louai, rue Brémontier, un rez-de-chaussée que je meublai fort gentiment, ma foi, et me voilà parti pour la vie joyeuse.

Un soir, au Jardin-de-Paris, je fis con-