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Il habitait la maison désignée plus haut, seul avec une cousine qui lui servait aussi de gouvernante et qu’on appelait mademoiselle Césarine.

Césarine, ayant perdu ses parents toute petite, avait été recueillie par madame Paquet (la mère d’Alcide), laquelle, dans le but charitable de la transformer, pour plus tard, en excellente femme de ménage, en fit, sur le moment, une petite bonne à tout faire.

Pauvre Césarine !

Nature aimante et douce, Césarine accepta ce rôle, le sourire aux lèvres.

— Césarine, disait madame Paquet, quand on n’a pas le sou, il faut s’habituer au travail… Cire les souliers.

Et Césarine cirait les souliers.

— Césarine, reprenait madame Paquet, quand on n’a pas le sou, il faut s’habituer au travail… Rince la vaisselle.