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Juste ! Ah ! les cochons !

Tout le poste depuis le tambour jusqu’au sergent, saoul comme un poste polonais, vautré, pêle-mêle, sur le lit de camp.

Le boudin n’existe plus qu’à l’état d’arôme un peu fort.

Les bouteilles de vin sont sèches à croire qu’on les a passées à l’étuve.

Ah ! oui, les cochons ! On n’est pas cochon comme ça !

Et ils ronflent tous comme des toupies hollandaises, un lendemain de kermesse.



Baju ranime le feu près de s’éteindre et se déchausse pour chauffer ses pauvres pieds gelés.

C’est bon, un bon feu !

La chaleur engourdit Baju, et Baju s’assoupit.