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chacun d’eux, et simultanément, pouvait viser la même proie. En cas de succès, la proie appartenait au seul conquérant, et les autres devaient se retirer avec la plus exquise discrétion.

Les choses se passèrent conformément aux statuts.

Tous, chacun de son côté, partirent pour la chasse au cœur.

La jeune personne, belle comme le jour, habitait une villa voisine, en compagnie de son mari, un sordide vieillard, enrichi dans le commerce des cercueils d’occasion.

Le choix de la jeune personne s’accomplit aussi rapidement que la décence le permet à une honnête femme : trois jours après la rencontre, notre ami Kelk I embrassait la jolie dame derrière l’oreille, à une petite place qu’elle avait très douce.

(Le baiser derrière l’oreille doit être pris