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éprouvaient chacun dans leur compagnie.

Je constatai avec joie, bien que les affaires de ces guerriers ne me concernassent en rien, que tout allait au gré de leurs vœux.

Seulement, l’un éprouvait nonobstant un visible petit souci.

L’autre s’en aperçut :

— Qu’est-ce que t’as ? T’as l’air un peu embêté ?

— Non, je t’assure, j’ai rien.

— Mais si ! T’as quéq’chose.

— Eh ben, oui, j’ai quéq’chose ! j’ai qu’il y a le ratichon qui s’est payé ma poire ce matin, et que j’voudrais bien en être sûr, parce qu’il n’y couperait pas, c’t enfant de salaud-là !

— Un ratichon qui s’est payé ta poire ! Quel ratichon ?

— C’est un apprenti curé qu’on a dans la compagnie et qu’on appelle le ratichon. Y a