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ont encore des munitions pour une heure, il ne me restera pas une puce sur la peau !

Ce fun yankee détermina l’évolution de mon pauvre camarade.

Justement, une vieille tante venait de mourir (une vieille tante à lui, bien entendu), laissant trois ou quatre centaines de mille francs, mal acquis, d’ailleurs, dans le commerce des bois du Sud qu’exerçait sa vieille fripouille de mari décédé.

Le cuir de rhinocéros devint la hantise de mon ami :

— Ce cuir, ne cessait-il de nous raser[1], est à l’épreuve des balles de fusil. Que n’en fait-on des cuirasses pour nos braves petits piou-pious français ?

Ah ! nous la connûmes, la scie de la cuirasse en peau de rhinocéros.

Un beau jour, n’y tenant plus, et forte-

  1. Le voilà bien, le cuir à rasoir !