Page:Allais - Ne nous frappons pas.djvu/164

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tiennent à se parer des torpilleurs : de la lumière, de la lumière, encore de la lumière ! notre original s’ingénie, lui, à produire des ténèbres, des ténèbres, encore des ténèbres.

Grâce à un produit dont il garde jalousement le secret, il rend la mer, et cela, paraît-il, dans un rayon de plusieurs milles, si parfaitement opaque, si absolument obscure, que le sous-marin le mieux éclairé n’y voit plus que du bleu (le mot bleu étant employé ici dans son acception symbolique).

Allez donc naviguer dans une mer d’encre (c’est bien en mer d’encre, pour la marine française, insisterait Goudezky).

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Maintenant que j’ai poussé le cri d’alarme, laissez-moi vous conter un vieux souvenir que cet obscurcisseur d’océans vient de mettre en remembrance, comme dit Caran d’Ache.

C’était en 188. (Cela ne nous rajeunit pas,