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Bref, je résolus de lui faire une de ces petites plaisanteries qui engagent un monsieur à ne plus remettre les pieds dans une maison.

Un beau jour, je glissai dans la poche de son paletot un petit ivoire japonais préalablement dérobé par moi, et je le dénonçai à un inspecteur.

Le pauvre homme fut invité à se rendre dans le local ad hoc. Il dut signer des papiers compromettants et verser des sommes énormes.

Je ne le revis jamais au Louvre, mais, hélas ! je ne revis plus jamais non plus la jeune personne pour qui battait mon cœur.

Le lendemain même de son histoire, le monsieur l’avait fait mander par un tiers chargé d’or.