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constituait pas une invention d’une fraîcheur éblouissante, et qu’il ressemblait furieusement à ce joujou qu’on appelle le zootrope, et qu’on peut se procurer pour 25 ou 30 sous dans tous les bazars français.

Enregistrer le mouvement par des photographies instantanées successives ne me parut point être le comble du génie. L’année dernière, à l’Exposition de Photographie, au Champ de Mars, il nous fut donné de contempler quelques projections de ce genre : sauts de haies par des chevaux, vols d’oiseaux, etc. Certains de ces mouvements duraient près d’une minute, à raison de 60 clichés successifs à la seconde.

C’était merveilleux, mais voilà : cela ne s’appelait pas le kinetograph, cela ne venait pas d’Amérique, via Uzanne, et Édison n’était pas dans l’affaire.