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ferait comme la Compagnie du Gaz qui réalise d’énormes bénéfices avec ses résidus. Sais-tu, par exemple, comme le fumier de tigre est excellent pour les rhododendrons et les pétunias ?

— Bonne idée cela.

— Le temps me manque pour te développer mon affaire. Je t’enverrai le prospectus. Au revoir, mon vieux.

— À un de ces jours, Lafoucade.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

J’ai eu l’occasion, il y a quelques jours de faire la connaissance du susnommé Cornuel (un excellent garçon).

— Dites-moi, fis-je un peu défiant, avez-vous rencontré beaucoup de tigres au Tonkin ?

— Pas un seul ! Le seul tigre que j’ai vu en Indo-Chine, c’est un vieux tigre dans une ménagerie de Saïgon, un pauvre vieux tigre aveugle qui ressemblait bien plus à une descente de lit qu’à un dangereux carnassier.