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cher ces remèdes chez le pharmacien… ou plutôt, non, j’y vais moi-même et je vous les rapporte. » Une potion dont il me fait avaler une cuillerée ; c’était même assez dégoûtant ; un liniment dont il me frictionne à tour de bras, etc., etc. Le soir, il revient, me refrictionne, me fait prendre une pilule, etc., etc. Bref, je dors comme je n’ai jamais dormi dans ma vie. Et le dimanche matin, remis, mon vieux, guéri comme avec la main !

— As-tu voté pour lui, au moins ?

— T’es pas fou ! Un vieux conservateur comme moi voter pour un sale républicain !