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cial qui consiste à projeter violemment des galets à la tête du naufragé.

Le pauvre bougre semblait à bout de force. J’intervins brutalement : à l’aide de coups de poing sur la figure et de coups de pied au derrière, judicieusement distribués, je fis entrer dans le cœur de ces brutes quelques sentiments de charité chrétienne. Se tenant par la main, ils formèrent la chaîne et tirèrent le malheureux de la limonade.

C’était un pauvre diable de matelot anglais qu’un coup de mer avait balayé du pont de sa goélette et qui, à force d’énergie, venait de réussir à gagner la côte à la nage.

Je recommandai aux Canaques de soigner cet homme, de le sécher, de le réchauffer, etc., et je continuai ma route.

Quelques heures plus tard, en repassant