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Je me trouvais moi-même en ces parages, donnant un peu d’air à la triplette que je viens d’acheter avec Brunetière et le Captain Cap.

Non sans peine, nous suivîmes l’étrange vélochée[1] jusqu’à Suresnes.

Là, devant un modeste caboulot, la famille entière descendit.

Seuls, les kangourous demeurèrent en selle, calant la machine de leur puissante queue sur le sol appuyée.

Et rien n’était plus comique que le spectacle de ces animaux, graves et bien stylés, attendant sans broncher leurs maîtres, comme font les larbins anglais derrière les carrosses des vieux lords.

Bientôt, devant un excellent american-lemonade[2], nous avions fait la connaissance de toute la famille.

Avec sa coutumière bonhomie, Brunetière nous présenta, Cap et moi, sous le jour le plus flatteur qu’il put trouver.

À son tour, la plus jeune des jeunes filles se

  1. On dit chevauchée.
  2. L’american-lemonade se fabrique comme la limonade ordinaire, sucre, jus de citron, eau-de-seltz. La seule différence est qu’on y doit ajouter une petite quantité de porto rouge.