Saisissez-vous la différence pécuniaire de ces deux formes d’art ?
Pour le théâtre (si j’en excepte les billets de faveur), autant de michés que de spectateurs !
Pour le livre… Oh ! préférons ne pas évaluer, ce serait trop triste !
Il s’agissait donc de découvrir le joint qui pût remédier, vis-à-vis du livre, à un état d’infériorité aussi affligeant.
Je crois avoir trouvé.
L’expérience, d’ailleurs, parlera prochainement plus haut que la plus astucieuse des théories.
Apprenez donc ceci :
Quelques livres vont bientôt paraître, imprimés en « encre volatile ».
L’encre volatile est une encre qui, exposée à l’air, se volatilise — comme l’indique son nom — sans laisser la moindre trace perceptible.
De telle sorte — et vous voyez l’avantage, pour les libraires à la fois et les auteurs — que le même volume, ne pouvant servir qu’à un nombre très restreint de lecteurs, devra être renouvelé dès que ses pages seront de-