J’aurais d’autant moins reconnu ce personnage que — persistons en la voie des aveux — cette fois était la première où se m’offrait l’occasion de sa vue.
M. Salomon Reinach a bien des défauts, mais personne ne s’avisera, j’estime, à contester sa mirifique compétence en tout ce qui touche le savoir et l’interprétation des textes bibliques.
Or, c’est précisément à l’occasion de ces derniers que, surmontant sa timidité naturelle, M. Salomon Reinach se décidait à venir me trouver.
Laissons la parole à l’érudit exégète :
« Dans votre dernier article[1], honoré monsieur, s’est glissée une erreur en la persistance de laquelle la réputation si solidement établie d’exactitude scientifique du Captain Cap pourrait bien essuyer quelque mauvais vernis.
« Cham Loth, il est vrai, fut bien, ainsi que vous le dites, le premier camelot dont fait mention la Bible ; il n’était pas le fils de Loth, comme vous l’avancez, mais seulement son gendre.
« Venu d’Éthiopie en Chaldée, Cham — il ne
- ↑ J’avais en effet publié dans un grand quotidien un résumé de la sérieuse documentation du Captain Cap.