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La « Société générale des Pelleteries de Paris » se propose d’installer à Paris même — ou, pour parler plus exactement, sous Paris — de vastes installations au sein desquelles tous les riches animaux à fourrure, habitant d’habitude dans l’Amérique du Nord, le Canada, le Labrador, l’Alaska, etc., etc., vivront et se multiplieront, tels les lapins en leurs garennes.

Grâce, reconnaissons-le, à un fort pot-de-vin, versé aux mains de M. Paul Escudier et de plusieurs indélicats édiles ejusdem farinæ, la « Société générale des Pelleteries de Paris » s’est assuré l’entière possession, pour une période de quatre-vingt-dix-neuf ans, des catacombes de Paris.

Transformer ces catacombes en une immense glacière à température septentrionale et à éclairage polaire, peupler ces vastes sous-sols avec les susdits animaux, n’est-ce point jeu d’enfant ?

Vous avez compris à demi-mot, n’est-ce pas !

Et ne voyez-vous point là, vaillante petite épargne française, le placement de père de famille dont je vous parlais plus haut ?

Seulement, je le répète, ne point perdre une minute.

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